Fauquez
Le hameau de Fauquez est connu à l’heure actuelle pour sa chapelle de verre (ancienne crêperie et maintenant salle de spectacle); mais Fauquez a été à partir du Moyen-Age jusque dans les années 60, un lieu plein d’activités et d’histoire.
Un peu d’histoire….
Des fastes d’un château … aux impératifs du développement
Le seigneur de Fauquez, Paul Oeghe de Berlaer, fit fortifier le château de « Faucuwez » au temps de Maximilien d’Autriche. En 1488, le château fut assiégé et pillé par les Bruxellois.
Au 16ème siècle, le château et sa chapelle furent à nouveau incendiés car la famille de Rifflart, qui possédait le territoire, était restée fidèle à Philippe II.
Parmi les familles les plus importantes ayant possédé le territoire de Fauquez, citons les familles d’Ittre, d’Enghien et de Herzelles.
Fauquez acquit le rang de Marquisat, en 1703. Connu des personnages illustres, il obtint de la sorte une renommée ainsi qu’une influence certaine.
Nous ne pouvons évoquer l’histoire du château de Fauquez sans parler d’Ambroise-Joseph de Herzelles, 3ème marquis de Fauquez, nommé, par l’impératrice Marie-Thérèse, Surintendant et Directeur général des Finances et Domaines des Pays-Bas. Le château connut alors une surabondance d’activités. Des nobles de tous horizons se réunissaient à Fauquez pour des repas et des fêtes dignes des plus grandes cours d’Europe.
Cependant, de la gloire de ce prestigieux passé, il ne reste plus rien, même le souvenir de l’existence d’un château se perd : celui de Fauquez fut démoli lors de l’élargissement du canal Charleroi – Bruxelles en 1964.
Le temps de l’industrialisation…
Fauquez doit son essor et sa renommée à un homme : Arthur Brancart. Né à Thulin en 1870, il devint apprenti verrier à l’âge de 15 ans. Le jour, il travaillait et le soir, il suivait des cours de décoration artistique à l’Académie de Mons. Il perfectionna son art en s’expatriant pendant 2 ans en Pologne. Repéré par Emile Delcommune, administrateur de la SA Verrerie de Fauquez, il revint au pays et entreprit de redresser la gestion déficitaire de l’entreprise.
C’est en 1919 que sa géniale invention « La Marbrite » fit de la société verrière une des plus importantes industries du pays. (La marbrite : sorte de verre opacifié au maximum, ressemblant au marbre et décliné en de nombreuses couleurs : bleu, vert, bordeaux, noir, saumon utilisé dans le style Art Déco).
Le développement des verreries fut tel que la main d’œuvre belge n’était pas suffisante. C’est ainsi que bon nombre d’ouvriers et d’ouvrières proviennent d’Italie, de Hollande, d’Afrique du nord. Dès leur arrivée à Fauquez, une maison leur était réservée pourvue d’eau et d’électricité. Arthur Brancart, était un précurseur en matière de protection sociale. Il instaura une véritable société qui se suffisait à elle-même.
Les habitants vivaient en autarcie avec la création
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d’une briqueterie
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d’une tannerie
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d’un dispensaire
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d’une école
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d’une gare
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d’un cinéma / salle de fête
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de plusieurs quartiers de maisons ouvrières toujours existante
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d’une chapelle (la chapelle Sainte-Lutgarde)
Soucieux du bien-être de ses ouvriers, Arthur Brancart organisait régulièrement des voyages « en vue d’éveiller les ouvriers au monde extérieur ».
Mais, toute bonne chose ayant une fin, le procédé de fabrication de la marbrite fut copié par les anglais, qui en étaient les principaux importateurs. La chute de « l’empire » fut progressive. Après avoir compté plus de 3000 ouvriers, avoir été reprises par les enfants d’Arthur Brancart, les verreries de Fauquez fermèrent définitivement leurs portes en 1979.